Afrique du Sud : 20 ans de démocratie contrastée

Raphaël Porteilla, Judith Hayem, Marianne Séverin, Pierre-Paul Dika (dir.)

Paris, L’Harmattan, 2016, 355p.

Les récents revers électoraux du Congrès national africain (ANC) signent comme la clôture d’un cycle, ouvert il y a un peu plus de vingt ans avec la fin de l’apartheid. Tirées d’un colloque pluridisciplinaire tenu à Dijon en 2014, les contributions permettent d’y voir plus clair dans les contradictions de la « nouvelle Afrique du Sud ». Après avoir longtemps adopté une posture morale, héritée en partie de la lutte victorieuse contre l’apartheid, les gouvernements sud-africains affectent un pragmatisme grandissant au service des intérêts nationaux sur la scène continentale. L’avènement de la démocratie n’a pas remis en cause les structures du capitalisme local ; s’il a modifié la composition de la classe dirigeante, celle-ci prospère dans un décalage total avec la grande majorité de la population. Les tensions sociales, parfois réprimées dans la violence, se développent. L’ouvrage se termine par une étude fine du renouveau des luttes politiques dans un pays qui demeure la première puissance économique du continent.

Fruit d’un colloque qui a réuni des chercheurs, des journalistes, des militants et des experts français et sud-africains, de divers disciplines et horizons, l’ouvrage examine la complexité de cette jeune démocratie, durement gagnée mais toujours en construction. Il interroge tant les processus constitutionnels et juridiques à l’œuvre que les luttes sociales et politiques, les résistances ainsi que les mouvements sociaux que ce pays a connus et connaît encore.

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Sous la direction de Raphaël Porteilla (CREDESPO), Judith Hayem (CLERSE), Marianne Séverin (LAM) et Pierre-Paul Dika (Université de N’gaoundéré).