Sixth issue of “Sources. Materials & Fieldwork in African Studies”
Qu’est-ce que les photographes et leurs images donnent à voir des Afriques ?
Ce numéro spécial invite à analyser les représentations du monde social que produisent et diffusent des photographes, professionnel·le·s ou amateur·rice∙s, chercheur·e·s ou non, africain·e·s ou non. Les articles présentent de nombreuses photographies, témoignant de l’ancienneté de cette pratique comme de sa vitalité contemporaine. Ils interrogent ce qui est montré, ce qui est montrable, mais aussi les images qui ne sont pas ou plus là. Interroger l’absence d’images invite à saisir l’ensemble du processus photographique depuis la prise de vue jusqu’à la diffusion. Il s’agit donc de déchiffrer à la fois les photographies elles-mêmes, mais aussi les différentes interactions qui ont permis leur production, leur reproduction ou au contraire leur disparition. Les articles dessinent ainsi en filigrane l’aire du photographiable africain.
Ce numéro interroge d’une manière réflexive des démarches de recherche qui utilisent la photographie comme « médium d’expression du sensible », en entendant dans le « sensible » aussi bien ce qui est difficile, délicat (comme dans les « terrains sensibles »), que ce qui est chargé d’affects. À l’intersection d’un travail « avec », « sur » ou « en » image, il s’agit au final de défendre la photographie comme une méthode à part entière de la recherche.
Bonne lecture !
What do photographers and their pictures show about Africa?
This special issue aims to analyse the social representations produced and disseminated by photographers, whether professionals or amateurs, researchers or not, African or not. The articles present numerous photographs, reflecting the longstanding nature of this practice as well as its contemporary vitality. The authors consider what is shown, what can be shown, but also the images that are not there or are no longer there. Examining the absence of images invites us to grasp the entire photographic process, from shooting to distribution. The aim is to unravel not only the photographs themselves, but also the various interactions that led to their production, reproduction or disappearance. In this way, the articles sketch out the area of the photographable in Africa.
Finally, this issue takes a reflexive look at research approaches that use photography as a “medium for expressing the sensitive,” understanding “sensitive” to mean both what is mediated by our senses (as in a “sensory” approach for example) but also sensitive as that which requires a particular care and tact, that which is affectively charged. At the intersection of working “with,” “on” and “in” images, the aim is to defend photography as a research method in its own right.
Enjoy your reading!